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Comment manquer de place à l'atterro...

N'hésitez pas à donner vos analyses pour nous permettre collégialement d'en débattre.

https://m.youtube.com/watch?v=YdhNfwAGkE0&feature=youtu.be

Le plus beau vol ? Celui encore à venir bien sûr !

Bonsoir Daniel,
Son auto-critique me semble assez juste. L'obsession d'atterrir près du caméraman ne me semble une faute. C'est une cible comme une autre.
Virer si bas, suivre la pente, ne pas sortir de la sellette et ne pas freiner à fond, j'éviterais. A sa place, je pense que je serais venu me poser en parallèle de la pente, vent de côté, mais plus bas et donc directement vers le caméraman.
Mais bon, à voir selon l'avis des pros...  Yvan

Xanarz a réagi à ce message.
Xanarz

Salut Yvan, ton analyse me semble très pertinente, ci-après le fil du CdV où le pilote a posté sa vidéo et demande des retours.

http://www.parapentiste.info/forum/espace-debutant/analyse-dun-atterro-rate-t58469.0.html;msg760667#new

Sinon ma réponse à son questionnement est celui-ci (mais d'autres dans le fil indiqué sont peut être plus pertinents)

- Le choix d'une sellette sans air/mousse-bag ne m'apparaît pas comme une erreur. L'erreur est alors seulement dans le fait de ne pas l'assumer vraiment en ne sortant pas quoi qu'il en coute (mentalement) le train d'atterrissage.

Mais c'est un fait, souvent notre cerveau reptilien prend le pas sur notre réflexion et on agit par instinct de conservation. Comme toi ici en soulevant les jambes plutôt que les utilsee, ou encore en plantant les freins par crainte d'aller trop loin.

L'erreurs ou plutôt les erreurs sont sans doute à chercher plus en amont de l'accident.

- Effectivement dans ton choix de privilégier un posé sur une surface qui t'apparais plutôt plane même si clairement "courte" face à la brise que tu estime faible mais qui remonte la pente.

- Du coup cette petite brise te crée tout de même avec le relief en pente des effets ascendants qui laissent planer plus que souhaité ton aile, ce qui rend ta surface plane encore plus courte et te fait craindre de la dépasser et te retrouver à nouveau au-dessus de la pente descendante. Ce qui amène la réaction reptilienne de planter les freins pour s'arrêter à temps avec le blocage instinctif de ne pas sortir les jambes de peur de les blesser.

Bon la vidéo ne donne pas vraiment d'informations à propos mais j'ai comme un doute qu'un peu de vent venait de côté et que, là aussi du fait de l'aspect vallonné de l'endroit, il pouvait exister un gradient faible sans doute mais pas inexistant qui aura participé à la sortie un peu brutale du domaine de vol de ton aile. Car de visu ton action commande seule n'explique pas totalement, à mon avis, la réaction on/off de ta voile.

Le meilleur choix ici pour se poser est de choisir plutôt la grande longueur travers pente travers brise dans le sens face à ce que l'on peut espérer comme vent. Aussi de faire l'approche et la perte d'altitude plutôt côté aval de la pente pour être moins influencé par les effets dynamiques ascendants liés à la pente et revenir en L en finale travers pente. Tenter de perdre sa hauteurs en faisant des zigoullis en appui sur une pente est jamais très efficace et crée in-fine du stress qui n'aide pas à la réflexion nécessaire ou encore à lutter contre nos action instinctives.

Bonne récupération physique et mentale.

Edit : je vois que te reconnais à cette viscosité mentale à laquelle je fais allusion. Il me semble perso que un bon moyen de lutter contre, particulièrement en fin de vol à l'atterrissage, c'est de s'appliquer à construire de façon très ordonnée depuis l'approche et même avant son atterrissage. Anticiper un max pour improviser le moins possible.

Le plus beau vol ? Celui encore à venir bien sûr !

Intéressante cette vidéo

En plus le pilote décortique ses erreurs.

Yves